Communiqué de presse du 5 février 2009

EPR en Inde : les Français paieront-ils la facture de l’incompétence d’AREVA?

Deux à six réacteurs nucléaires EPR ont été vendus à l’Inde. Les Verts demandent à AREVA d’indiquer qui devra payer pour les retards et les surcoûts qu’engendreront à coup sûr la construction de ces réacteurs nucléaires. Areva, en grande partie propriété de l’Etat, les contribuables français devront-ils régler la facture de l’incompétence de l'entreprise ?

Pour rappel, le réacteur construit par AREVA et Siemens en Finlande connaît des années de retard, au point que le finlandais TVO réclame à l'entreprise française 2,4 milliards d'euros. Encore pour rappel, le coût de l'EPR en cours de construction à Flammanville en Normandie avait été annoncé à 3,3 milliards d'euros. On sait aujourd'hui qu'il dépassera largement les 4 milliards d'euros. On nous vend l'EPR comme une nouvelle technologie censée produire moins de déchets. Non seulement c'est faux, mais on sait que ceux-ci sont sept fois plus radioactifs. La vente de ces EPR n’est donc pas une bonne nouvelle.

Vendre des technologies nucléaires à travers le monde est dangereux. Il s'agit d'une accélération démente de la dissémination de matériel radioactif dangereux pour les populations et l’environnement.

Face à la culture anti-démocratique du lobby nucléaire, l'émission Pièce à conviction intitulée "La France contaminée" qui sera diffusée sur France 3 le mercredi 11 février permet de montrer quelles sont les conséquences de la dissémination de matériel nucléaire en France. AREVA tente d'empêcher sa diffusion. C'est la raison pour laquelle les Verts invitent tous les téléspectateurs à regarder cette émission, à la fois pour se renseigner sur la véritable nature de l'industrie nucléaire, mais aussi pour manifester leur attachement à la liberté de la presse et à la démocratie.

Soutien inconditionnel des Verts au planning familial

« Le mouvement français pour le planning familial est une association qui a pour objectif d’être un lieu de parole concernant la sexualité et les relations amoureuses, afin que chacun-e, femmes et hommes, jeunes ou adultes, les vivent dans le partage, le respect et le plaisir. » Mais le planning familial est aussi une association qui soutient les femmes victimes de violence. Il participe à la prévention des maladies sexuellement transmissibles et à la prévention des grossesses précoces. Ce sont plus de 450.000 personnes, pour beaucoup des personnes en difficulté, qui consultent chaque année au Planning Familial, preuve que les problèmes liés à la sexualité sont toujours d’actualité. L’Etat verse 1,3 millions d’euros soit 2,80 € par consultant. Est-ce trop ? Aujourd’hui l’Etat a décidé de supprimer sa subvention au planning familial après l’avoir diminuée de 42 % l’an passé. Cette décision est une régression pure et simple. Elle témoigne qu’en dépit de ses prétentions, la droite est plus à l’aise avec les idées de Christine Boutin qu’avec l’idée d’une sexualité libérée. Plus qu’une économie de bout de chandelle absurde, il s’agit d’une victoire des idéologies de bénitier au sein du gouvernement. Cette décision va entraîner la fermeture de nombreux centres et mettra un terme à l’aide apportée à des dizaines de milliers de personnes à des moments particulièrement critiques de leur existence. Au nom du droit femmes et du respect de la sexualité de toutes et tous, les Verts invitent tous leurs responsables, tous leurs militants et toutes les Françaises et les Français à signer la pétition de soutien au planning familial : http://www.planning-familial.org/petition-defense-loi-neuwirth/?petition=6

Jean-Louis Roumegas Djamila Songonzi

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Un deuxième EPR à Penly : une dépense inutile, une provocation lamentable

Le Président de la République a confirmé la construction d'un deuxième EPR à Penly. La presse fait également état de la possible construction d'un troisième réacteur du même type.

L'argument avancé est la baisse des exportations françaisesd'électricité. Concrètement, il s'agit d'augmenter les capacités de production non pour satisfaire des besoins nationaux, mais pour vendre de l'électricité sur les marchés extérieurs ! EDF et le Président de la République veulent persister dans la surproduction électrique, faite de réseaux hypercentralisés et de pylônes hyperfragiles.

Quelques jours après la tempête qui a dévasté le Sud Ouest, Nicolas Sarkozy dira-t-il aux français qu'il est prêt à ne tirer aucune leçon de ce qui s'est passé ?

Les Verts dénoncent fermement construction d'un nouveau réacteur EPR. Non seulement il est inutile, mais il constitue une provocation supplémentaire. Après l'échec et la dérive des coûts de l'EPR finlandais (chantier en retard de 38 mois, 2,4 milliards de pénalités réclamées à AREVA) après les retards déjà constatés du chantier de Flamanville (et déjà un surcoût annoncé de + 20 %, soit 700 millions d'euros), le temps est venu de revenir sur les mauvaises décisions, non d'en ajouter.

Les Verts rappellent qu'une étude indépendante à démontré pour l'EPR de Flammanville qu'investir une somme équivalente dans les énergies renouvelables aurait permis de produire plus d'énergie et de créer plus d'emplois durables.

Pour dire leur opposition à la fuite en avant pro-EPR, les Verts participeront samedi 31 janvier à Mortain (Manche) à la grande manifestation appelée par les coordinations d'élus locaux et les associations contre la construction de l'EPR à Flamanville et à la ligne THT Cotentin-Maine, pour dénoncer. Le Collège exécutif des Verts sera représenté par Mickaël Marie, secrétaire national adjoint.

Jean-Louis Roumegas Djamila Songozni Porte-paroles nationaux des Verts

"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" Communiqué de presse des Verts du 29 janvier 2009

Soutien à la grève générale et au mouvement de protestation sociale en Guadeloupe

Les Verts apportent leur plein et entier soutien au vaste mouvement de protestation sociale contre la vie chère qui réunit en Guadeloupe depuis une semaine la quasi-totalité des forces politiques progressistes (dont les Verts Guadeloupe), des associations et des syndicats guadeloupéens, tous réunis au sein du comité « Liyannaj kont pwofitasyon ». Ce collectif qui compte 52 organisations a lancé un appel à la grève générale qui est massivement suivi,. Une manifestation d’une ampleur exceptionnelle à Pointe-à-Pitre, des barrages érigés sur les routes, témoignent de l’adhésion massive de la population guadeloupéenne aux objectifs de ce mouvement.

Au centre de ses revendications, la revalorisation du pouvoir d’achat avec une hausse de 200 Euros du salaire minimum, une hausse des allocations chômage et des prestations sociales dans cette région mono-départementale ou le chômage des jeunes et le taux de RMI sont particulièrement élevés, ainsi que la baisse du prix de l’énergie, de l’eau, des transports, des produits de première nécessité et l’exigence de transparence dans la gestion de ces domaines. Au centre de ces revendications aussi la volonté que la population guadeloupéenne soit prioritaire dans les embauches dans un contexte de chômage exacerbé.

Les manifestations d’aujourd’hui en Guadeloupe sont le reflet de celles qui ont eu lieu en Guyane en novembre 2008. Au delà de la lutte contre la vie chère, elles témoignent de la légitime volonté des peuples des DOM-TOM, durement frappés par la crise économique, à mieux maîtriser leur propre développement, en termes d’autosuffisance énergétique et alimentaire, d’aménagement du territoire, d’environnement, d’économie, et de représentation institutionnelle.

Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumegas, Porte-parole Catherine Grèze, Déléguée à l’Outremer, à l’international et à l’Europe Marie-Line Groevius-Pirbakas, Philippe Ribère, Porte-parole des Verts-Guadeloupe Harry Durimel, membre fondateur des Verts-Guadeloupe